La Nuit a dévoré le monde

"This debut feature from director Dominique Rocher has some clever ideas and well-crafted moments... taking the subgenre to a place it hasn't quite gone before"

Jordan Mintzer, HOLLYWOOD REPORTER

"Rocher's approach is admittedly more stylish and cerebral than many zombie films, but he still embraces the core principles of the genre"

Joe Bendel, J.B. SPINS

Sam (Anders Danielsen Lie) pourrait bien être le dernier homme sur terre, mais il n'est pas une légende. Après s'être assoupi dans une chambre de l'appartement de son ex-copine, il se réveille pour découvrir que le monde, ou à tout le moins, Paris est envahi de zombies. Il se barricade aussitôt dans l'immeuble, et commence à ramasser toutes les provisions dont il aura besoin ainsi que d'autres objets essentiels. Tandis que les zombies déambulent à l'extérieur, l'unique rescapé de cette épidémie doit apprendre à vivre seul, et ça n'est pas chose facile. Certes, Sam a de quoi nourrir son corps, mais comment faire pour alimenter son esprit durant les longues journées qui se ressemblent toutes? Il trouve un zombie coincé dans un ascenseur (interprété par Denis Lavant) et en fait son confident et compagnon. C'est la crise existentielle. « La norme, à présent, c'est d'être mort. Ici, je suis bel et bien le seul anormal. »

Récemment, plusieurs films d'horreur français vous ont servi le classique menu de têtes explosées et d'organes déchiquetés. Si c'est ce que vous recherchez, LA NUIT A DÉVORÉ LE MONDE risque de vous décevoir. En signant cette adaptation du populaire roman de Pit Agarmen, le réalisateur Dominique Rocher visait autre chose tout à fait, et les coscénaristes Guillaume Lemans et Jérémie Guez également. Comme dans CARGO de Yolanda Ramke et Ben Howling ou HERE ALONE de Rod Blackhurst, la menace zombie ne sert qu'à isoler le protagoniste qui doit faire face au défi intérieur décidément aussi grand et complexe que la situation extérieure. Cela fait partie d'une nouvelle école de cinéma qui tente d'explorer ce que c'est que d'être humain, et comment le rester, surtout, lorsque règne une mort universelle. L'acteur norvégien Lie incarne à merveille cette profonde remise en question. Quelques féroces assauts de zombies sont de mise, bien sûr, mais l'adversaire le plus insidieux demeure ce désespoir solitaire. Si vous étiez à la place de Sam, que feriez-vous? - Traduction : David Pellerin