À la suite de GET OUT et BLACK PANTHER, il est indéniable que le moment est venu pour le cinéma noir de l’imagination de se retrouver sous les projecteurs. Cet été, Fantasia introduit AFROMENTUM, un programme de courts métrages d’Afrique, des Caraïbes, d’Europe et des Amériques. Qu’ils soient des reflets du passé, des visions du futur ou des invocations de l’étrange au sein d’un présent familier, ces films mettent de l’avant des expériences noires qui remettent en question le cycle d’oppression et de résistance, allant bien au-delà de ce dernier.
Les choses vont terriblement mal lorsque trois sorcières mélangent magie et technologie dans HELLO, RAIN (première nord-américaine), une folle épopée de sorcellerie, de science, de sororité et de super-méchanceté, inspirée d’une nouvelle de l’auteure primée Nnedi Okorafor, et transposée à l’écran de façon saisissante par le rebelle nigérien C.J. « Fiery » Obasi, réalisateur d’O-TOWN et OJUJU. Revisitant l’univers dystopique et techno-colonial de son révolutionnaire long métrage de 2015, le cinéaste martiniquais Alain Bidard est de retour avec la première mondiale de BATTLEDREAM CHRONICLES: A NEW BEGINNING, le pilote d’une série approfondissant la saga de Syanna, une jeune fille caraïbéenne propulsée dans une arène de gladiateurs virtuelle. Le charme fait place au mal dans le prodigieux premier court métrage de la réalisatrice torontoise Naledi Jackson, THE DROP IN, où une coiffeuse s’occupe d’une dernière cliente après la fermeture un soir. Un techno-thriller compact qui fouille, déstabilise et prépare le coup de grâce (Premiere québecoise). En ouverture de programme, MAKE IT SOUL (Premiere nord-américaine) est un film de l’animateur français Jean-Charles Mbotti-Malolo qui nous ramène à Chicago en 1965, alors que deux titans de la musique soul s’apprêtent à partager une scène… Mais lequel repartira avec la couronne? - Traduction : Kevin Laforest
