États-Unis
2018 91 mins V.O. anglaise
Selection officielle
SXSW 2018, BAMcinemaFest 2018
"Outrageously perverse: from piss to Pac-Man, from Faygo to JERRY MAGUIRE, the cacophonous gnarly lot of it colliding into something wildly, happily unique"
Calum Marsh VILLAGE VOICEAu tournant de l'an 2000, dans un appartement de sous-sol crade et puant, Cam (David Dastmalchian) lance l'ultime défi à son frère cadet Abbie (Joshua Burge à son meilleur) : il devra battre l'infâme « high score » de Billy Mitchell à Pac-Man (en allant au-delà du « glitch » du niveau 256, bien sûr), tout en restant glué au divan coûte que coûte. Impossible, me dites-vous? Et que fera Abbie pour se nourrir et vaquer à ses besoins essentiels, me demandez-vous? Écoutez : il n'est pas question qu'il se lève avant d'avoir fini le jeu, pis c'est ça qui est ça. C'est une question d'honneur, vous comprenez? C'est ce qu'on pensait : à c't'heure, pesez donc su' « start »!
«
SLACKER rencontre
L'ANGE EXTERMINATEUR » (et un brin de
BEAVIS & BUTT-HEAD) est une hyperbole descriptive (excusez-la) qui circonscrit néanmoins plutôt bien le projet loufoque qu'entreprend Joel Potrykus (
THE ALCHEMIST COOKBOOK) avec
RELAXER. Son 4e et, osons le dire, meilleur long métrage à ce jour se dévoile tel un triomphe absolu de mise-en-scène; un tour de force minimaliste et immersif qui transforme le sofa d'un « gamer » crotté en lieu de tous les possibles. Passé maître dans l'art de filmer l'inaction, et de la présenter comme une forme de rébellion absolue,
RELAXER incarne la philosophie du cinéma de Potrykus, et la mène à son paroxysme, au fil du récit de la détérioration d'un lieu, et d'un esprit, qui prendra une ampleur complètement insoupçonnée. Bref, du vrai cinéma punk, inclassable, aussi exigeant qu'effronté, qui encapsule à merveille le meilleur, comme le pire, de la culture pop des années 90. Venez relaxer avec nous, quitte à développer quelques plaies de lit en cours de route?
- Ariel Esteban Cayer