Philippines
2017 102 mins V.O. filipino Sous-titres : anglais
Selection officielle
Festival international du film de Quezon City, Festival international du film de Rotterdam, Festival du film asiatique d'Osaka, Festival du film de l'Asie du Pacifique de Los Angeles, Festival international du film de Shanghai, Festival du film asiatique de New York
“A slick, poised, noir-infused thriller…well beyond the gritty realism and loud melodrama so common in socially-conscious Filipino cinema”
Clarence Tsui, HOLLYWOOD REPORTER“A magnificent dark dystopia representing a past future we all thought was far away”
Fauston Vernazzani, EASTERN KICKS
Manille, 15 minutes dans le futur. Les mesures draconiennes du gouvernement se poursuivent, et les exécutions extrajudiciaires font partie du quotidien. Celles-ci visent principalement les revendeurs de drogue de bas étage et affectent les milieux défavorisés, sans jamais éradiquer la source du « problème ». Prisonnier de ce maelstrom de violence et de corruption, le jeune Toto n’a d’autre choix que de trahir son gang, en échange de la libération conditionnelle de son frère. Mais ce faisant, il tombe face à un escadron de la mort composé d’Irma et de Raul : un couple de tueurs à gages, exterminateurs à leurs heures, qui prennent le jeune garçon sous leur aile et entament de lui apprendre les rudiments du métier — de faire de lui un énième mercenaire à la solde des autorités philippines…
Le réalisateur Mikhail Red fait suite à
BIRDSHOT (prix du meilleur film au Festival de Tokyo en 2016) et signe
NEOMANILA, un néo-noir alliant brillamment réalisme et dystopie, stylisant le réel pour mieux l’observer, et ainsi commenter l’actualité. Avec la présidence de Duterte, les « EJKs », ou « extra judicial killings » ont gagné en fréquence et en support populaire (ce dernier ayant promis de « nettoyer » son pays) et Red tisse ici une descente aux enfers, qui mène le spectateur des deux côtés du phénomène — pour ne pas dire du champ de bataille. Sous le couvert du cinéma de genre,
NEOMANILA interroge bravement les répercussions d’un tel climat de violence sur la vie de gens ordinaires et démontre à merveille les conséquences intimes du politique, de même que la futilité d’abus de pouvoir menant à plus de violence.
— Ariel Esteban Cayer