Japon
2017 169 mins V.O. japonaise Sous-titres : anglais
Selection officielle
Focus Asie - Festival international du film de Fukuoka (2017), Festival international du film de Tokyo (2017), Festival international du film de Rotterdam (2018), Helsinki Cine Aasia (2018)
“A phantasmagoria of rapid cutting, perfervid acting and extravagant visuals... as though every frame has been Photoshopped out of any relation to reality”
Mark Schilling, JAPAN TIMES
“Nobuhiko Obayashi's latest is like nothing else around”
Robbie Collin, THE TELEGRAPHTandis que le Japon s’apprête à entrer en guerre avec les États-Unis (le « pays d’Edgar Allan Poe »), le jeune Toshihiko se déplace d’Amsterdam à Karatsu, pour retrouver sa tante et sa cousine malade, Mina, pour qui il s’éprend d’une affection incestueuse. Lieu de rencontre entre la culture occidentale, le Japon et la mer qui se profile, magnifique et inquiétante, à l’horizon, Karatsu devient le théâtre d’une effervescente résistance des esprits, tandis que Toshihiko se lie d’amitié avec un entourage incongru de camarades scolaires. Puis, inévitablement, la guerre éclate…
Avec
HANAGATAMI, Nobuhiko Obayashi revient à son tout premier scénario (adapté du roman de Kazuo Dan et écrit avant le tonitruant film culte
HOUSE) et signe en quelque sorte son testament cinématographique. Diagnostiqué d’un cancer de stage 4 l’an dernier (duquel il s’est, depuis, miraculeusement remis) le réalisateur retrouve pour l’occasion le style unique et décalé de ses débuts et ficelle ici un film époustouflant : un récit d’apprentissage, doublé d’une fresque de guerre épique tournée, montée et méticuleusement éclairée comme ses premiers films et tel un souvenir halluciné, flirtant avec le cauchemar, l’érotisme et le sentimentalisme.
Tout au long,
HANAGATAMI est habité par l’urgence, l’audace, et la vitalité d’un dernier film. Obayashi tire sa révérence, non seulement face à son œuvre, mais également face à son histoire personnelle du cinéma et de la littérature l’ayant marqué. De Sadao Yamanaka au courant pacifiste des maîtres de l’après-guerre, en passant par l’avant-garde et la théâtralité psychédélique qui marquèrent les années 70 (Shuji Terayama, etc.), tout y est, tel un exposé de la psyché d’un grand artiste, virtuose et libre; un condensé kaléidoscopique de tout ce qui fait d’Obayashi un auteur si unique.
– Ariel Esteban Cayer