Destiny: The Tale of Kamakura

La lune de miel est terminée pour les nouveaux mariés Akiko et Masakazu Isshiki, qui viennent d'emménager dans la maison familiale de ce dernier, dans la tranquille ville de Kamakura. Tandis que son mari, un auteur de science-fiction, est en panne d'inspiration, Akiko doit admettre qu'il y a des problèmes dans leur mariage: les malentendus, les doutes, l'obsession de son époux pour les trains miniatures. Et puis il y a les particularités de Kamakura qui, comme le remarque nonchalamment Masakazu, est « un aimant à énergie mystique depuis des millénaires ». Des fantômes, des gobelins et même un charmant dieu de la mort arpentent les rues et qui plus est, son mari travaille comme « enquêteur spectral » pour la police locale! Pour une petite ville apparemment sans histoire, il y a assurément beaucoup de choses étranges qui s'y passent?

Débordant de toutes les formes d'enchantement, de la romance enthousiaste aux tendres anachronismes en passant par un marché nocturne surnaturel qui plaira parfaitement aux fans de Guillermo del Toro, cette visite de deux heures de Kamakura (avec un détour à travers l'au-delà!) porte la marque inimitable du réalisateur et magicien des effets visuels Takashi Yamazaki. Son flair pour le fantastique a enflammé SPACE BATTLESHIP YAMATO et les films de la série PARASYTE, mais l'atmosphère affectueuse et nostalgique qui enrichit fortement DESTINY rappelle son attachant ALWAYS: SUNSET ON THIRD STREET. Sans surprise, ces deux films sont des adaptations de mangas de Ryohei Saigan. En couple amoureux au coeur du récit, Masato Sakai (GOLDEN SLUMBERS) et Mitsuki Takahata (JAPANESE GIRLS NEVER DIE, et la voix de Nana dans TRAVELLING CAT CHRONICLES cette année) sont vraiment extraordinaires et Sakura Ando (100 YEN LOVE) est formidable en dieu de la mort débonnaire avec un faible pour l'amour sincère. - Traduction : Kevin Laforest